À la fin des années 2000, avec l’arrivée massive du bioéthanol, la vente de cheminée à l’éthanol a connu une réelle progression. Cependant, avant de prendre la décision d’en acheter une, il est primordial de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires.
Mode de fonctionnement d’une cheminée au bioéthanol
Comme son nom l’indique, la cheminée au bioéthanol est une cheminée qui fonctionne grâce à l’utilisation d’éthanol. L’éthanol est un combustible qui prend la forme d’un alcool pur. Dans la pratique, l’éthanol est placé dans un réservoir de la cheminée. Ensuite, celui-ci est enflammé, au niveau d’un brûleur, grâce à un briquet spécialement dédié, d’une allumette ou un système de bougie électrique. Composé d’un brûleur et d’un habillage décoratif, ces derniers offrent une puissance de chauffe allant de 1 à 5 kW. Cette puissance varie selon la taille du réservoir et la chaleur sera dégagée à partir de la flamme de combustion. Quand le réservoir est vide, la cheminée s’éteint d’elle-même. Aussi, cette dernière peut être stoppée volontairement quand on coupe l’arrivée de l’air au niveau du brûleur.
Bien que ce type de cheminée ne dégage ni gaz de combustion, ni fumée, et n’a donc pas besoin de mise en œuvre d’un conduit d’évacuation. Il est tout de même nécessaire de prendre certaines précautions en matière de sécurité. En effet, lors d’une combustion parfaite, celle-ci ne dégage que du dioxyde de carbone et de l’eau. Cependant, dans le cas contraire, en cas de combustion jugée imparfaite, celui-ci peut dégager un gaz dangereux pour les occupants du foyer. Ainsi, pour limiter au maximum les risques en lien avec l’utilisation de cette cheminée, il est nécessaire de prendre les mesures de sécurité très au sérieux.
Cheminée au bioéthanol : quels sont les risques et comment s’en protéger ?
La cheminée au bioéthanol est un véritable appareil à combustion, voilà pourquoi les diverses mesures de sécurité sont à prendre au sérieux.
- L’explosion et retour de flamme
Il est bien connu que le bioéthanol est un combustible réellement inflammable. Toutefois, ce n’est pas le seul risque. Le réservoir vide de la cheminée peut également contenir des vapeurs gazeuses qui sont aussi inflammables, surtout lorsque celles-ci sont encore chaudes. Leur explosion pourrait provoquer de graves dommages corporels. Voilà pourquoi, lorsque le réservoir est vide, il est conseillé d’attendre au moins 10 minutes avant de le recharger de nouveau. Aussi, vous pouvez ouvrir le réservoir afin de faciliter l’évaporation du gaz chaud pour laisser refroidir le dispositif.
- Brûlure
Tout comme le barbecue, le four ou encore le fer à repasser, la cheminée bioéthanol pourrait être à l’origine de brûlures. Alors, veuillez mettre en garde vos enfants contre les risques de brûlures. Nous vous conseillons de ne jamais les laisser seuls à proximité de cette cheminée, car cela pourrait causer de graves accidents.
- Intoxication
Dans une pièce exiguë ou peu ventilée, la circulation de l’air pourrait être insuffisante, ce qui pourrait empêcher la combustion complète. Ainsi, cela pourrait entraîner la production de monoxyde de carbone et de particules polluantes de carbones. Afin d’éviter les risques d’intoxication, il est conseillé d’utiliser votre cheminée dans une pièce de 40 m² au minimum ou en extérieur.
Pourquoi un détecteur de CO est-il nécessaire ?
En effet, les cheminées au bioéthanol ont été testées et certifiées pour la qualité de leur combustion naturelle, toutefois, elles disposent malgré cela d’un arrêt automatique commandé par l’électronique sur détection de CO2. Mais pourquoi ? En vérité, la combustion naturelle du bioéthanol dans le brûleur ne dégage que du gaz carbonique et de la vapeur d’eau. Cependant, si l’air se réduit en oxygène, la combustion peut devenir incomplète et dégager du monoxyde de carbone qui est dangereux. Voilà pourquoi, il est primordial de munir l’appareil d’un détecteur de CO.
Si vous avez des interrogations, n’hésitez pas à contacter les experts de CR Habitat.